Penchons-nous un instant sur celle qu’on appelle à tort vitamine D.

Première constatation, et pas des moindres, ce n’est pas une vitamine, c’est une hormone. La différence ? La vitamine est apportée à notre corps par l’alimentation, alors que les hormones, comme par exemple le cortisol, hormone du stress, ou les Å“strogènes sont fabriqués par le corps.
On l’a appelée vitamine à une époque où les connaissances étaient encore insuffisantes pour bien distinguer entre vitamines et hormones.

Deux facteurs sont essentiels à une bonne production de vitamine D :
– un bon fonctionnement digestif
– une exposition suffisante aux rayons du soleil.

Comment digérez-vous ?

Aujourd’hui, beaucoup de personnes présentent des transits perturbés : notre alimentation est raffinée, manque de fibres et est remplie de substances chimiques. Nous mangeons souvent dans le stress des repas pris à la va-vite devant la télé ou l’ordinateur, en ne mâchant pas suffisamment. Pour beaucoup, nous ne tolérons plus certains aliments, notre flore intestinale est perturbée, notre foie est occupé à gérer les excédents de pilule, de médicaments, de pesticides et de métaux lourds. Notre système digestif – estomac, intestins, foie, vésicule biliaire, pancréas – est souvent mis à mal et le travail de transformation pour produire la vitamine D est perturbé. Donc, première mesure à prendre : si vous êtes en insuffisance de vitamine D (en dessous de 30 ng/ml), attachez-vous à retrouver un bon transit avec de belles selles au minimum une fois par jour. Revoyez votre alimentation, ce que vous mangez, quand vous le mangez, dans quel esprit vous le mangez. Faites le point sur votre digestion, sur vos maux de ventre et autres ballonnements, sur votre fatigue après le repas, vos brûlures d’estomac. Ces symptômes signalant des dysfonctionnements certains.

Combien de temps par jour passez-vous dehors ?

Vous pouvez vous imaginer que notre corps à l’origine n’a pas été conçu pour passer tout son temps à l’intérieur de maisons, de bureaux ou de voitures. Bien sûr, nous avons une capacité d’adaptation extraordinaire, mais néanmoins, la règle est que pour produire cette hormone, une exposition au soleil d’au moins 20 minutes par jour est absolument nécessaire. Alors quand votre taux est dans les chaussettes, au lieu de vous précipiter sur une dose, demandez-vous si un petit tour dehors avant ou après le déjeuner, un arrêt de bus à pied en rentrant chez vous en fin de journée ou en allant travailler le matin, ne serait pas plus judicieux. Notre corps nous pose la question : passes-tu assez de temps dehors ? Et d’une pierre deux coups, ce sera l’occasion de bouger un peu, de vous aérer et de vous détendre. Que du bonus !

Si ces deux mesures sont insuffisantes, alors seulement vous prendrez un complément. Je recommande d’être vigilant sur la nature des excipients (dans l’ampoule il y a la vitamine D mais également d’autres substances) et d’opter pour des composants naturels. L’huile de foie de morue de nos grand-mères, aujourd’hui heureusement vendue en gélules, peut, si l’insuffisance n’est pas trop importante, faire l’affaire.

Les personnes à la peau foncée ou noire et vivant sous nos climats devront être particulièrement attentifs à leur taux de vitamine D. En effet, leur peau est destinée à recevoir beaucoup plus de soleil et donc filtre d’autant plus les rayons. C’est pourquoi, ils se trouvent très souvent dans nos pays tempérés en insuffisance, voire en carence. À surveiller, donc.

On sait depuis quelques décennies qu’un taux idéal de vitamine D permet à l’enfant et au nourrisson d’éviter le rachitisme et aux adolescents à l’âge charnière (situé entre 10 et 20 ans) de constituer une bonne masse osseuse, qu’il prévient fractures, ostéoporose et ostéomalacie des personnes âgées. Mais on commence également à comprendre depuis peu le rôle de la vitamine D dans la stimulation du système immunitaire et dans la prévention des maladies infectieuses comme la tuberculose.

On reconnaît aujourd’hui son impact positif dans les maladies cardiovasculaires ou rénales et même dans certaines maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques ou le diabète de type 1.
Raison de plus d’être vigilant en pensant à faire doser son taux à chaque bilan sanguin et en prenant, le cas échéant, les mesures recommandées ici pour maintenir une bonne santé.

Source :
1. Statut vitaminique, rôle extra-osseux et besoins quotidiens en vitamine D

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