Les liens entre santé et nutrition sont établis depuis des siècles, on se souviendra du précepte d’Hippocrate « Que l’alimentation soit ta première médecine ».  Les années 1990 ont vu l’apparition d’une nouvelle approche nutritionnelle s’appuyant sur des études scientifiques, la micronutrition. Il s’agit d’une nutrition sur mesure, individualisée, capable de combler chez chaque individu les carences nutritionnelles qui entravent le bon fonctionnement de son organisme. Ces carences sont établies en fonction des symptômes décrits et de bilans nutritionnels.

L’émergence de cette nouvelle médecine s’appuie sur les constats suivants : nous sommes uniques, nous n’avons pas les mêmes besoins, ni le même métabolisme ; nous nous alimentons différemment selon notre personnalité et notre histoire ; une alimentation même variée et équilibrée  ne peut pas toujours fournir à chacun les micronutriments nécessaires à son plein épanouissement. Cette science joue un rôle aussi bien curatif que préventif.

Les micronutriments sont des vitamines, des minéraux, des antioxydants comme les polyphénols, des acides aminés comme la tyrosine ou le tryptophane, des acides gras essentiels comme les oméga-3.  Il existe entre nos aliments et la surface de nos cellules des zones de transfert qui peuvent présenter des faiblesses selon le profil de l’individu, et que la micronutrition va soutenir.

Les domaines de prédilection de la micronutrition sont la sphère digestive avec la muqueuse intestinale, le microbiote, le système immunitaire de l’intestin ; les systèmes de protection cellulaire qui aujourd’hui, en raison de la pauvreté de nos sols et de nos aliments, manquent cruellement de carburants, les antioxydants qui captent les radicaux libres, déchets du métabolisme cellulaire, qui, sinon, livrés à eux-mêmes, iraient nous oxyder, nous « rouiller » et accélérer le processus de vieillissement, en attaquant nos tissus et notre ADN ; la communication cellulaire qui ne peut être optimale que si les membranes phospholipides de nos cellules sont riches en omega-3 et si l’équilibre acido-basique est respecté ; le cerveau dont les humeurs, ou la qualité du sommeil, sont régulés grâce à des hormones cérébrales dont la qualité et la quantité dépendent de précurseurs micronutritionnels.

Les déséquilibres pris en charge par la micronutrition répondent à des symptômes tels que fatigue, problèmes de sommeil, douleurs diverses, pathologies cutanées, hormonales, digestives, voire à des maladies inflammatoires, chroniques et dégénératives comme les maladies artérielles et coronaires, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, le diabète, l’hypertension artérielle, la DMLA, l’arthrose.

Par Raissa Blankoff, www.naturoparis.com

Bibliographie : Dr Bertrand Guérineau, Les secrets de la micronutrition, Albin Michel, 2010

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