Depuis plus de 30 ans, il a soigné, grâce à un protocole homéopathique qu’il a mis au point, 15.000 patients, avec des taux de réussite impressionnants. Son livre (2), où il présente son approche thérapeutique à l’aide de 126 cliniques, a été publié en anglais en 2001, et il vient d’être traduit en français. Le Dr A.U. Ramakrishnan a bénéficié de la guidance de son père, homéopathe très estimé, et d’un contexte national porteur, puisque l’Inde est le seul pays au monde où environ 10 millions de personnes utilisent couramment l’homéopathie, même pour les maladies graves. Le Dr Ramakrishnan a conduit ses recherches dans le domaine du cancer après que son frère et sa sœur, également médecins, eurent été touchés par la maladie. Il a alors essayé  différentes associations, dynamisations et dosages de remèdes pour le traitement des cancers. Son approche, mise au point vers 1993 mais sans cesse affinée, a été nommée par lui « Méthode de Plussing ». 

Dans l’approche homéopathique classique stricte, un seul remède individuel est recherché qui couvre la totalité des symptômes physiques, mentaux et émotionnels, ainsi que la personnalité du patient, il est dit remède constitutionnel. Cependant, dans certains types de maladies comme la grippe, les fièvres élevées ou le cancer, des remèdes spécifiques semblent mieux convenir. Le cancer, une fois diagnostiqué, demande d’intervenir sans tarder et avec force pour obtenir des résultats tangibles rapidement. « Pour affiner mes protocoles, je travaille principalement de manière pragmatique, laissant place au tâtonnement, aux retours en arrière,  n’hésitant pas à remettre en question un protocole précédent pour être toujours plus pertinent. Je travaille seul, mais collabore avec des centres spécialisés qui peuvent me fournir régulièrement les données nécessaires à ma réflexion. »

La méthode du Dr Ramakrishnan inclut : l’administration plus fréquente d’un remède selon un protocole précisément établi ; la prescription d’un second remède en alternance avec le premier, à prendre généralement une fois par semaine : ce second remède permet de maintenir la vigilance de l’organisme, ne pas risquer l’aggravation et aborder la pathologie sur deux plans en même temps ; et afin, l’administration d’un remède selon la méthode de Plussing : « son principe, déjà évoqué par Hahnemann, le père de l’homéopathie, consiste à diluer un remède donné dans de l’eau et à prendre une cuiller à café de cette potion à des intervalles réguliers, en la remuant entre chaque prise afin de modifier légèrement la dynamisation ou la vibration du médicament. Couramment, le Dr Ramakrishnan y associe la Méthode des Doses Fractionnées : un remède est pris en quatre fois au cours d’une journée, sur une seule journée de façon hebdomadaire ou mensuelle, quand le cancer est sous contrôle. Généralement, il s’agit de l’alternance de deux remèdes. 

Il existe un petit nombre de remèdes de cancer qui ont fait la preuve de leur efficacité : les nosodes de cancer, les remèdes spécifiques de cancer à large spectre et les remèdes spécifiques d’organes.  Parmi les nosodes, préparés à partir de cellules cancéreuses, les plus fréquemment employés sont Carsinosinum et Scirrhinum. Ils seront prescrits en association avec un remède spécifique d’organes ou un remède constitutionnel en phase thérapeutique, puis en prévention des récidives, soit en soins palliatifs, soit en prévention en cas d’antécédents familiaux. Les remèdes spécifiques de cancer à large spectre seront souvent Conium, Thuja et Arsenicum Album. Quant aux remèdes spécifiques d’organes indiqués, ils ont été reconnus pour avoir une action élective sur un organe en particulier et sont associés au protocole, souvent en première intention. 

La méthode du Dr Ramakrishnan est valable pour tout type de cancers, mais ne doit pas être élargie à d’autres pathologies. Les patients sont invités à trouver un oncologue disposé à coopérer avec un médecin  homéopathe pour une prise en charge pertinente. Un suivi régulier par investigations (bilan biologique, échographie etc..) sera très utile pour adapter la prescription homéopathique. Le traitement sera suivi au minimum pendant 18 mois. Certaines thérapies peuvent y être associées (chiropraxie, reiki, suppléments nutritionnels…) mais il faudra éviter les traitements parallèles. Par exemple, il conviendra de s’abstenir de plantes à visée thérapeutique, qui pourraient interférer avec les remèdes. 

Le Dr Ramakishnan nous livre 126 protocoles classés par types cancers : en quelques mots, le médecin dresse un croquis du patient, donne les éléments importants de son dossier médical et transmet son protocole accompagné  de brefs commentaires sur l’évolution de la maladie. A la fin de chaque chapitre, sont mentionnés les résultats obtenus par type de cancer ; par exemple, sur le cancer du cerveau, sur 250 cas traités par cette méthode, 70% de taux de réussite sont affichés ; sur le cancer du sein,  80% de réussite sur 380 cas ; sur le cancer du pancréas, 75% de réussite sur  98 cas. … Le Dr Ramakrishnan recommande généralement la chirurgie, même au stade précoce de la maladie, car elle retarde l’extension du cancer vers d’autres organes et laisse plus de temps pour l’action du remède homéopathique. Le Dr Ramakrishan indique les remèdes en pré et postopératoire. Dans le cas de chimiothérapie ou de radiothérapie, il sera possible, selon un protocole bien précis,  d’associer une prise en charge homéopathique, qui permettra une meilleure efficacité et une meilleure tolérance aux traitements allopathiques.

La méthode permet également de gérer la douleur aux stades avancés et terminaux du cancer pour permettre au patient de continuer ses activités ou, au minimum, de soulager douleurs et inconfort. 

Un chapitre est consacré au traitement des affections aiguës qui surviendraient pendant le protocole anticancer. Un autre chapitre est consacré à la prévention du cancer par l’homéopathie, en raison d’antécédents personnels ou familiaux, ainsi qu’à la prescription dans les états précancéreux (dysplasie du col de l’utérus, taux de PSA (marqueur de la prostate) augmenté, lichen plan dermatologique…)

« Ce livre est destiné à des médecins homéopathes qui peuvent, grâce à ces protocoles, proposer une prise en charge à leurs patients atteints de cancer. Cette édition française est la traduction de la version en anglais de 2001, depuis mes protocoles se sont nettement améliorés : le taux de réussite des cancers de l’estomac, du foie, du pancréas atteignent aujourd’hui 60 à 70%. C’est avec plaisir que je viendrais compléter l’enseignement en France. En attendant, la prochaine session d’enseignement aura lieu en Angleterre, au Pays de Galles, en avril 2014, sur 4 jours. Je prévois aussi une formation aux Etats-Unis à l’automne prochain. Je reste à la disposition des médecins homéopathes qui auraient besoin de mon aide pour tout protocole (draurama@gmail.com), en attendant la parution d’un prochain livre. Aujourd’hui, il est de mon devoir de toujours plus communiquer sur ce que je sais pour aider les patients à lutter contre cette maladie de plus en plus présente. »

Cet ouvrage est plus une matière à réflexion qu’une suite de recettes : il est capital que le soignant garde une souplesse d’esprit pour conserver le principe phare de l’homéopathie, l’individualisation.

DR.A.U.RAMAKRISHNAN draurama@gmail.com (en anglais)

En annexe se trouvent un questions-réponses, un glossaire, une bibliographie, un index.

Article rédigé par Raïssa Blankoff

https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=approche-homeopathique-cancer-dr-ramakrishnan

  1. Dr A.U. Ramakrishnan : médecin homéopathe depuis 30 ans et chirurgien ; médecin homéopathe honoraire du Président de l’Inde. Formé en Inde, puis à l’hôpital Homéopathique Royal de Londres. Fonctions précédentes : président de l’association médicale Homéopathique de l’Inde pour l’Etat du Tamil Nadu ; Conseiller honoraire auprès du Gouvernement du Tamil Nadu ; Membre du Conseil Consultatif Scientifique pour le Comité de Recherche en Médecine Indienne  et en Homéopathie, Gouvernement de l’Inde, New Delhi.
  2. Dr A.U. Ramakrishnan et Catherine R. Coulter, Une approche homéopathique du cancer, Editions Narayana, 2013