Il est aujourd’hui universellement reconnu que les maladies ont presque toutes des causes psychosomatiques, et donc que le psychique a un impact réel sur le fonctionnement de notre organisme, La psyché intervient sur le fonctionnement de tous les systèmes du corps : par exemple, la production des hormones ou le fonctionnement des muscles lisses par l’intermédiaire du système nerveux végétatif. Par conséquent, en cas de stress, d’hyperactivité ou de quelque tension nerveuse que ce soit, notre métabolisme se trouve inhibé ; plus particulièrement le système digestif et, après lui, en cascade, les autres systèmes, comme la circulation sanguine avec l’hypertension ou la sphère gynéco avec les douleurs de règles. Il conviendra d’abord de veiller au respect de son rythme de sommeil et à la régularité des repos saisonniers et journaliers, l’alternance travail/repos ainsi que de privilégier le contact avec les éléments naturels, et/ou en privilégiant un temps spirituel auquel chacun donnera la couleur qu’il désire et qui nous invite à expérimenter notre liberté, notre créativité, notre solidarité. La relaxation et la sophrologie pourront,  le cas échéant, soutenir cette sphère, si le stress de notre environnement dépasse nos capacités personnelles à le gérer. Si ces mesures ne suffisaient pas, le recours à des techniques psychothérapeutiques adaptées permettrait de se libérer des comportements négatifs répétitifs, des idées reçues, des blocages émotionnels. Le choix est vaste : psychothérapies  personnelles, Interpersonnelles et de groupe, ou transpersonnelles. 

D’autres techniques peuvent être utilisées par le naturopathe, mais ceci toujours dans un esprit qui vise à redonner au corps les moyens de s’autosoigner et de s’autoguérir, plutôt qu’en fournissant des traitements, même naturels, mais visant uniquement le symptôme. Le symptôme est une parole du corps, il doit être écouté en profondeur, on ne le bâillonne pas. Un exemple, l’acné : plutôt que de proposer un traitement naturel visant à soulager l’apparition ou la prolifération des sacrés boutons, le traitement consistera d’abord en mesures nutritionnelles, rééquilibrages hormonaux et  détoxination pour permettre au corps de freiner cette production et d’évacuer les encombrements par les dispositifs prévus à cet effet (foie, intestins). 

La naturopathe connaît également de nombreuses techniques si le trépied énoncé plus haut n’était pas suffisant : il s’agit de l’utilisation de l’eau à des fins hygiéniques ou thérapeutiques (par voie externe ou interne : eau chaude/froide/tiède/alternée ; maniluves, pédiluves, sièges, douches locales ou générales, irrigation, affusion, injections, douches rectales, lavements, bouillote, aquapuncture, baignoire, douche, bidet, hammam et sauna). L’utilisation des rayonscomme lesoleil, les infra rouges, les UV, la chromothérapie, l’influence de la lune ; les techniques manuelles comme lesmassages (en collaboration avec des ostéopathes, chiropraticiens, étiopathes), la santé par le toucher ; l’utilisation des Plantes : phytothérapie, aromathérapie, fleurs de Bach. Mais attention, les plantes sont utilisées non pas pour répondre à tels ou tels symptômes mais plutôt comme stimulatrices et harmonisatrices des grandes fonctions émonctorielles : diurétiques, cholagogues (stimulation de la contraction biliaire), cholérétiques (augmentation de la sécrétion biliaire), béchiques (expectorantes), et revitalisatrices : vitamines, oligo-éléments, enzymes (ex : pollen, ginseng..). Les plantes sont aussi appelées à harmoniser la sphère psycho-émotionnelle, ce qui est par exemple le cas des élixirs floraux qui dispensent l’énergie vibratoire du végétal ; le magnétisme ; les pratiques respiratoires comme leshuiles essentielles diffusées ou le bol d’air Jacquier ; la réflexologie qui consiste en lastimulation de points réflexes sur les pieds, les oreilles, dans le nez. Le shiatsu et le moxa en constituent des exemples connus.

La consultation de naturopathie générale amène donc le praticien à ouvrir une oreille extrêmement attentive à ce qui fait la vie du patient et à ses plaintes : sensibilités digestives et alimentaires, problèmes d’ordre neurologique, ophtalmique, oto-rhino-laryngologique, respiratoire, cutané, gynécologique, endocrinien, urinaire, dentaire, psychique. Il sera mené à l’interroger sur la satisfaction de sa vie familiale et professionnelle, sur sa sexualité, sur les antécédents familiaux, sur sa naissance, sur son contexte de vie et sa consommation de drogues et de médicaments, sur ses pratiques corporelles. Le praticien cherchera à comprendre de quoi est vraiment malade son patient et affinera son échange pour parvenir à une forme d’alliance thérapeutique qui l’encouragera à se prendre en main avec l’aide du thérapeute. Il s’agit plus d’un parcours à l’écoute de soi, de ses propres besoins et de ses propres désirs qui, exprimés peu à peu, permettront au patient de reprendre la barre de sa propre vie avec toujours  plus de liberté et de conscience. Comme dit le proverbe, il n’y a pas de chemin, il n’y a que le cheminement.

Raïssa Blankoff 

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