Selon le Docteur Salmanoff, éminent médecin russe, la vitesse de vieillissement d’un individu est en rapport direct avec l’assèchement de son réseau capillaire, celui-ci étant le moyen logistique d’alimenter les cellules et donc d’entretenir leur vitalité. Il a inventé des bains à la térébenthine capables de réveiller par voie physiologique l’ensemble des capillaires en stase ou en obstruction partielle. Pour ne citer que quelques pathologies sur lesquelles les bains ont une action : l’angine de poitrine, l’artérite généralisée ou des jambes, l’arthrose et les rhumatismes, la sciatique, les cicatrices et les adhérences post opératoires, les conséquences du diabète, les douleurs, notamment celles de la polyarthrite rhumatoïde, les becs de perroquet, la tension artérielle en hyper ou en hypo, les maladies musculaires chroniques, les névralgies , les séquelles d’AVC et d’infarctus du myocarde, les séquelles de paralysie infantile, l’insuffisance veineuse, les thromboses, la maladie de Raynaud.
Salmanoff écrit : “La question n’est pas de trouver un traitement pour une maladie bien définie, mais de restaurer le corps endommagé du patient, indépendamment du diagnostic. La raison de ces anomalies fonctionnelles réside surtout dans les capillaires. Les traitements actuels négligent l’importance du travail des capillaires où 80% du sang circule pour approvisionner dans la profondeur, les organes et les tissus. La conservation et le bon fonctionnement des capillaires doit être la base de la médecine future”.
Michel Dogna, journaliste spécialisé, est devenu l’un des spécialistes en France de cette thérapie : « Le Dr. Alexandre Salmanoff a été le premier à établir les relations directes entre le vieillissement et la circulation capillaire. La recherche en médecine ne s’intéresse pas à cette question, elle ne fait pas l’objet d’études, alors qu’elle est capitale. On connaît plutôt le système circulatoire majeur, celui des veines et des artères, alors que le système capillaire qui irrigue notre corps tout entier et contient 80% de la masse sanguine est tout simplement ignoré. Salmanoff l’a étudié, décrit et utilisé sur des très nombreuses pathologies : ce système est comparable à une pelote de cheveux creux, longue de 100.000 km, c’est-à-dire l’équivalent du tour de la terre ! Ces micro tuyaux sont tellement fins qu’un seul globule rouge ne peut passer à la fois, et encore, en s’aplatissant…. Ce n’est pas le cœur qui est directement responsable de cette irrigation car il travaille principalement à assurer la circulation principale. Alors, comment la progression capillaire peut-elle se faire ? Et bien simplement par un mécanisme péristaltique commandé par le système nerveux parasympatique – (comme pour l’intestin). Des dizaines de milliers de capillaires offrent aux cellules de proximité l’oxygène et tous les nutriments dont elles ont besoin, tout en évacuant les toxines et les déchets. Si les capillaires sont endommagés ou colmatés, le flux sanguin se trouve ralenti, voire stoppé, les cellules sont alors affamées, assoiffées et étouffent par manque d’oxygène. Cela conduit à la mort cellulaire et à la dégénérescence.
Sachez qu’à l’âge de la retraite, il ne reste chez beaucoup de personnes, en moyenne que 40% de leur réseau capillaire fonctionnel. C’est cela, vieillir ! Ce phénomène se répartit inégalement dans le corps. Le génie de Salmanoff est d’avoir repéré ce mécanisme et d’avoir imaginé comment relancer cette circulation pour éviter la sclérose. D’ailleurs il se l’est appliqué à lui-même et est mort à 90 ans, en santé si l’on peut dire. » Salmanoff a imaginé les moyens d’apporter de l’oxygène au cœur de la cellule, en commençant par une action extérieur, les bains hyperthermiques à la térébenthine, et ensuite en fabriquant des condensés à prendre par voie orale. Aujourd’hui, il est possible de se procurer ces deux types de traitements.
Les bains Salmanoff au secours de nombreuses pathologies, quelques exemples.
On peut rechercher une action sur une fonction particulière, pulmonaire ou hépatique par exemple, ou bien sur le plan général du corps, tout fonctionne.
- Les maladies cardiaques : les bains de térébenthine, et cela a été démontré, non seulement élargissent les vaisseaux capillaires, mais favorisent également la circulation sanguine, dilatent les vaisseaux coronaires, et permettent d’améliorer les processus métaboliques dans le myocarde. Le résultat expérimental montre qu’il a été possible de réduire le risque d’infarctus aigu du myocarde de 30%. La circulation sanguine se rétablit progressivement, normalise le rythme cardiaque et renforce le muscle cardiaque. Les traitements médicamenteux pourraient être réduits considérablement grâce à ce procédé.
- Maladies vasculaires et insuffisance veineuse : le bain de térébenthine améliore la circulation périphérique, il est donc utilisé pour traiter les patients souffrant d’une mauvaise circulation sanguine artérielle et veineuse des extrémités inférieures, ou ayant des manifestations d’athérosclérose et de microcirculation insuffisante. L’efficacité a également été prouvée dans les cardiopathies ischémiques, l’hypertension, et les maladies artérielles périphériques. « Dans les varices ou autres problèmes veineux, on retrouve ce manque de nutrition, d’oxygénation et de nettoyage des parois à cause d’un système microcapillaire déficient. Il s’agira de régénérer les cellules du système de retour grâce aux bains Salmanoff», précise Michel Dogna.
- Maladies articulaires : grâce à un effet stimulant sur les récepteurs de la peau, le bain de térébenthine améliore le métabolisme dans le système nerveux, dans les tissus musculaires et ostéopathiques. Il est largement utilisé dans les maladies des articulations, de la colonne vertébrale, et dans le traitement des athlètes après une blessure, ou en préparation pour les compétitions. On note aussi une réduction significative de la douleur dans l’arthrose déformante dès la 5 ou 7ème séance.
Les bains à la térébenthine sont toujours analgésiques. - Maladies spinales : la recherche a montré que les bains, non seulement améliorent le métabolisme dans le système nerveux, les tissus musculaires et ostéopathiques, mais aussi ont un effet particulièrement bénéfique sur le métabolisme du phosphore, ce qui contribue à améliorer le cartilage des disques intervertébraux, et sont donc capables de participer à la restauration du cartilage des articulations et de la colonne vertébrale. La douleur est soulagée la mobilité accrue à partir de la 3ème ou 4ème séance. Michel Dogna nous livre un témoignage sur la dégénérescence des disques vertébraux : « on dit que les disques s’usent, en réalité, ils ne s’usent pas, ils se dessèchent, ce faisant coincent les nerfs qui passent entre les vertèbres, ce qui provoque de grandes douleurs. L’apport de Sérum de Quinton, qui est de l’eau de mer reconnue comme sienne par le corps, permet de regonfler les disques comme des éponges, via des injections. Mais le soulagement est de trop courte durée. Parce que cet asséchement des disques est dû à une mauvaise microcirculation dans les zones dorsales, ce qui explique qu’en relançant cette circulation, on est capable de rétablir le bon fonctionnement intervertébral. »
- Diabète : excellent préventif des complications les plus sévères, telles que nécrose ou gangrène, chez les patients diabétiques et en particulier ceux atteints de poly-neuropathie distale diabétique, les bains améliorent l’angiopathie diabétique et accélèrent la cicatrisation des tissus par la restauration de la microcirculation. Ils stimulent également la diminution de la viscosité sanguine, augmentent la perméabilité vasculaire et le débit sanguin musculaire. Il y a une diminution marquée de la glycémie.
- Problèmes de peau : l’utilisation des bains permet de freiner, voire d’arrêter, l’éruption chez les patients souffrant de furonculose, de psoriasis, ou de sclérodermie. Ils accélèrent la résorption de la cicatrisation interne et externe et des adhérences du tissu conjonctif qui se forment après des blessures, plaies, brûlures, etc… Ces bains favorisent le rajeunissement par un effet de lissage de la peau et réduisent la profondeur des rides.
- Surpoids et cellulite : étant donné que les bains restaure le métabolisme de la microcirculation, c’est la diminution du taux de cholestérol dans le sang et l’amélioration la circulation sanguine dans les zones à problèmes, qui contribuent à la normalisation du métabolisme des lipides. Cela aide à réduire le poids corporel de 15 à 20 kg en 2 à 6 mois. Une hygiène alimentaire et une augmentation de l’activité physique peuvent accélérer les résultats positifs de façon significative. Il est intéressant de noter qu’après la normalisation du poids, les patients ne reprennent pas les kilos perdus. Ceci suggère que la perte de poids est due à la normalisation du métabolisme.
- Maladies respiratoires : le rétablissement de la circulation sanguine dans le tissu pulmonaire contribue à la diminution de l’inflammation et du gonflement des bronches, à l’augmentation de la capacité respiratoire des poumons, à l’amélioration de l’expectoration des crachats – en augmentant la microcirculation du sang dans les alvéoles des poumons – et par là même à la respiration (activée par l’élimination des substances toxiques, des alvéoles pulmonaires, telles que le tabagisme actif et passif, la bronchite chronique, la pneumonie chronique). L’évaporation de l’essence de térébenthine a aussi un effet bactéricide important.
- Urologie : les bains augmentent l’action des prescriptions en améliorant leur efficacité par leur action directe sur la zone concernée. Dans la prostatite chronique, le soulagement de l’inflammation est très rapide, simplement en améliorant la microcirculation. En rétablissant la perméabilité des capillaires responsables de l’irrigation des corps caverneux du pénis, c’est une aide au rétablissement de la fonction érectile. Ceci peut amener à traiter certaines formes d’impuissance, voire d’infertilité.
- Gynécologie : les bains, en rétablissant une bonne circulation sanguine, normalisent les processus de stagnation ou d’inflammation au niveau du bassin, et peuvent donc participer à l’équilibre hormonal, et donc du cycle menstruel.
- Maladies du système nerveux : Le cerveau est irrigué par 100 km de capillaires autour desquels s’alignent en grappes des millions de neurones, tels des arbres au bord d’une rivière, rappelle Michel Dogna. La dynamisation de la circulation sanguine dans le cerveau conduit à une reprise des fonctions optimisées durant la période de récupération consécutive à un AVC (paralysie et parésie). La perméabilité dans les troncs nerveux est améliorée, et donc celle de l’activité du système nerveux autonome par voie de conséquence. Cette thérapie a également été éprouvée avec de bons résultats dans le traitement des enfants ayant contracté la polio, l’encéphalite virale, ou souffrant de paralysie cérébrale. Michel Dogna présente l’exemple de la fibromyalgie ou des pathologies présentant des douleurs crampoïdes : elles sont nettement améliorées par les bains. En effet, l’hypoxie, le manque d’oxygène, est à l’origine de ces tensions, favorisées par une déficience en microcirculation. L’infarctus ou l’artérite des jambes relève aussi de ce manque d’oxygène.
- La sphère ORL : l’exemple des otites : il est franchement possible d’éviter les parasynthèses si douloureuses, en appliquant des compresses froides autour du cou, et en mettant des compresses très chaudes sur l’oreille, d’ailleurs cette technique a été reprise dans l’aviation (application de coton bien chaud contre l’oreille en cas de douleurs). On peut soigner certaines angines de la même façon.
- En prévention : les études réalisées sur des personnes saines montrent un accroissement de la résistance, un vieillissement moindre de tous les systèmes organiques, ainsi qu’une augmentation de vitalité. Seules les personnes pratiquant le sport à haut niveau présentent le même état de santé. D’autres pathologies seront considérablement améliorées comme l’insuffisance rénale, les risques d’éclampsie de la grossesse, la dermatite professionnelle, le syndrome de Raynaud, pour n’en citer que quelques-unes.
Eau, chaleur et térébenthine
La térébenthine est la principale composante des huiles essentielles de pin, qui pénètre par la peau et stimule des milliards de récepteurs reliés à nos organes internes. L’influence des bains de térébenthine sur la peau provoque l’ouverture et la dilatation des capillaires périphériques, puis des capillaires plus profonds, ainsi que des vaisseaux sanguins, augmentant ainsi le débit coronaire, cérébral et rénal.
« La Capillarothérapie du Dr Salmanoff consiste en la prise, chez soi deux fois par semaine, de bains hyperthermiques à la térébenthine. La térébenthine est tirée des mélèzes de Sibérie. La térébenthine, par conversion chimique, libère de l’oxygène actif à l’état ionique, qui arrive à forcer les barrières qui s’étaient établies pour cause de pollutions diverses dans l’organisme, sous forme de stases et de scléroses. Son but : lutter contre toute fibrose, nécrose, sclérose, rétablir la fluidité et le mouvement de la vie dans le corps grâce à une dilatation par la chaleur, une oxygénation par la térébenthine, une irrigation complète des tissus. Cette technique peut se rapprocher du bol d’air jacquier, le but est le même : ramener oxygène à l’organisme. Plus de 600 études sur les bains à la térébenthine Salmanov ont été réalisées en Russie depuis 30 ans.
En pratique
Il existe deux sortes de bains, les bains jaunes qui agissent comme des déboucheurs, une sorte de « harpic » naturel, et les bains blancs qui provoquent une gymnastique des capillaires. Pour une personne jeune et en bonne santé, il sera recommandé, en prévention, d’utiliser les bains blanc et jaune à 50/50. Mais dès qu’il y a de la tension artérielle, il faut d’abord utiliser les bains jaunes, pour ensuite passer, si la tension le permet au bain 50/50. Un bain qui dure 20 minutes doit se prendre dans la tranquillité, sans être pressé. Il est recommandé de se couvrir dès la sortie et de transpirer sous la couette pendant 30 minutes, voire une heure (sauf pour les personnes trop maigres). Une précaution cependant : la térébenthine des bains peut être agressives pour certaines muqueuses, notamment celles des testicules, une petite couche de vaseline saura les protéger. Les bains sont particulièrement rentables à partir de 50 ans. Les bains sont contre-indiqués pendant les crises (de tacchycardie, d’asthme…).
Le bain jaune : cette solution jaune à base de ricinate de soude, d’oléïne, et d’essence de térébenthine, augmente les combustions internes et dilate tout le réseau capillaire, ce qui permet de dissoudre les dépôts dans les cavités articulaires et péri-articulaires, dans les parois des vaisseaux sanguins, dans les tendons, et même dans le cristallin (cataracte). En conséquence, elle fait baisser la tension artérielle, favorise la perte de poids durable et l’élimination de la cellulite. La transpiration consécutive au bain favorise l’élimination du sel (NaCl) par la peau. On ne note pas d’augmentation de la fréquence respiratoire, ni d’accélération cardiaque. Grâce à la couche de ricinate de soude et d’oléine qui couvre toute la surface de l’eau dans la baignoire, la perte de chaleur animale est considérablement diminuée. Il se produit une accumulation de chaleur, une combustion accélérée des substances morbides dans le sang, dans la lymphe et dans les liquides extracellulaires. Les dépôts dans les cavités articulaires et dans les tissus péri-articulaires commencent à fondre. Les capillaires augmentent leur diamètre, comme dans les bains de boue de Dax, mais là où avec la boue, seule l’anse veineuse des capillaires est dilatée pendant que les anses artérielles restent longtemps en état de constriction, ce qui provoque une grande fatigue, ici toute la circulation est concernée, redynamisant l’organisme.
Le bain blanc : l’émulsion blanche réalise, grâce à une stimulation des contractions rythmiques des capillaires, une gymnastique capillaire au niveau de la peau et de l’ensemble des organes. Elle fait monter la tension artérielle, permet un apport très augmenté d’oxygène, favorise l’approfondissement de la respiration, diminue la rigidité musculaire et ligamentaire.
Il est normal de ressentir des picotements ou de fourmillements.
Les deux bains présentent une action analgésique de premier ordre.
Les bains mixtes (50% blanc, 50% jaune), grâce à la composition diverses des 2 liquides (jaune et blanc), s’adapte bien à l’état général de chaque malade.
Il faut évidemment disposer d’une baignoire…
Les cures peuvent durer de 6 mois à 2 ans, selon les pathologies.
La cure par voie orale : le traitement par voie orale a aussi été développé à partir de la dihydroquercétine (puissant biflavonoïde). Cette substance est extraite d’un bois de mélèze Sibérien écologiquement pur, dont la structuproche de la quercétine. Toutes les études confirment que la dihydroquercétine possède en plus des propriétés anti oxydantes sur le processus métabolique, d’importants effets de protection du système cardiovasculaire. Les gélules peuvent être prises séparément ou en même temps que les bains. Il est aussi utilisé à plus forte dose en cas de situation d’urgence. En Russie, des expériences ont montré que 10 gélules sont susceptibles de relancer un cœur qui vient de subir un infarctus.
Raïssa Blankoff, naturopathe-aromathérapeute, www.naturoparis.com
Alexandre Salmanoff, (1875-1964 ) médecin diplômé des Facultés de Moscou, Berlin et Pavie. Ancien directeur de toutes les villes thermales d’U.R.S.S., il fut aussi le médecin personnel de Lénine. Il fut le plus jeune professeur de médecine d’Allemagne, puis devint membre extraordinaire de l’Académie Royale de médecine d’Italie avant de devenir le père de la Capillarothérapie. De grands hôpitaux et centres médicaux à Rome, Paris et Berlin ont utilisé avec succès, pendant de nombreuses années la capillothérapie du Dr Salmanov.
contact.vedamed@gmail.com http://www.arktikaia.com/bains-salmanov.
Bibliographie
Alexandre SALMANOFF ou SALMANOV ou ZALMANOV
Les 1000 chemins de la guérison. De la cellule au soleil, Introduction à l’hydrothérapie. Médecine des profondeurs. Adaptation Michel Dogna, Anne-Françoise L’Hôte. Editions Medavi Contact France : 0668681355 ou medavi.pl@gmail.com.
En cours de réédition : secrets et sagesse du corps (1958). Miracle de la vie (1960).
Bibliographie Michel DOGNA, L’hydrothérapie chez soi, Editions Guy Trédaniel.