Partout où les conditions sont réunies, la vie ne demande qu’une chose : jaillir !

Aujourd’hui, dans un monde qui se dévitalise à vive allure – pollutions physiques, psychiques, énergétiques – il devient de plus en plus difficile de maintenir le minimum de conditions indispensables à la procréation. Le minimum … : consommer des aliments riches en substances nutritives, ne pas s’exposer aux toxiques ni y avoir été exposé, notamment pendant notre propre gestation (chimie, médicaments, tabac, alcool…), ne pas surfer sur la limite d’âge pour trouver le temps de concevoir, être patient, insouciant et inconscient, sortir du prêt-à-enfanter, ne pas vouloir tout-tout de suite-tout-le-temps, faire confiance à son corps et à son couple, ne pas avoir abusé des moyens de contraception hormonaux qui tétanisent le cycle, faire des choix de vie et s’y tenir. Avant tout, il s’agira de garantir un système digestif de bonne qualité car cette fonction préside d’une part à la synthèse des hormones sexuelles, et d’autre part garantit l’immunité nécessaire pour abriter autre que soi. Les réflexions ci-dessous sont proposées aussi bien pour la femme que pour l’homme.

  • ·L’âge : nos ovules ont notre âge. Entre 20 ans et 25 ans, ils sont au top de leur forme. Dix ans plus tard, ils sont 10 ans plus vieux. Devenir parent demande en priorité un couple qui s’aime. La maison, le travail, l’argent, sont secondaires.
  • Les hormones : en principe, les hormones sexuelles sont totalement dévouées à la procréation. Chaque mois, elles s’affairent pour créer la possibilité de la vie. Les œstrogènes fabriquent du désir qui, chez la femme, se met à bouillir comme une casserole sur le feu ; à 100°, surgit une autre hormone qui déclenchera l’ovulation. Pendant cette première partie du cycle, les oestrogènes préparent la muqueuse utérine pour recevoir l’embryon. La progestérone, ensuite et chaque mois, continue les aménagements de l’utérus, augmentent la température du corps, dans l’espoir d’accueillir un nouveau venu. Désolée si rien ne vient, elle tire le rideau, et viennent les règles qui permettent le renouvellement de toute l’histoire : nouvelle chambre, nouveaux murs, nouvelle déco, et on repart pour un tour. Ca marche comme du papier à musique… sauf si le cycle a été paralysé pendant des années avec des hormones artificielles qui l’ont mis dans le coma. Ou si des perturbateurs endocriniens ou autre médication ont affecté la production. Ou si le stress de la vie est trop important (pendant les guerres les femmes enfantent moins).
  • La fonction digestive : un mauvais fonctionnement digestif – comme des années de constipation – bouleverse le microbiote intestinal en créant des fermentations responsables de malabsorption intestinale et de carences majeures et pas toujours symptomatiques ; ce déséquilibre perturbe la synthèse hormonale ; il peut être responsable de cycles irréguliers, avec un allongement de la période préovulatoire, et un syndrome prémenstruel pathologique. Les cystites, mycoses ou acnés de l’adulte récidivantes sont le signe incontestable d’un déséquilibre majeur de la flore, à traiter en première intention.
  • L’immunité : une disbalance immunitaire peut être responsable de fausses couches à répétition. Une prise en charge adaptée de la fonction digestive qui affecte directement l’état immunitaire participe au premier chef au bon rétablissement de la fonction immunitaire. En cas d’immuno-suppression, la paroi intestinale souffre déjà le plus souvent d’une hyperperméabilité (leaky gut syndrom) : on a affaire à un terrain dysimmunitaire, allergique ou multivirusé, qui sera aggravé par le stress et amélioré par un état de paix et d’accueil et une lutte contre les intrus, en particulier bactéries et virus.
  • Les toxiques : déjà présents dans le ventre de nos propres mères, ils sont maintenant le lot de tous, alors que nous ne sommes pas égaux quant à notre exposition, ni dans la capacité de détoxication, en particulier hépatique : cela est génétique, mais pas que. La nutrition, le sport, le sauna, la respiration, les plantes sont des aides capitales qui sont capables de nous soutenir dans ce processus vital : sortir les poubelles. Se protéger est aujourd’hui indispensable pour mener à bien une grossesse : alcool, tabac, drogues, médicaments, hormones synthétiques, perturbateurs endocriniens dans les plastiques, les produits ménagers, les peintures, les médicaments, les meubles. Sans devenir paranoïaque, il s’agira d’être attentif à ne pas trop s’exposer.
  • Les aliments de qualité biologique de préférence, poissons et volailles, œufs, céréales en quantité modérée, surtout celles à gluten, légumes à volonté, fruits sans exagération, bonnes huiles crues de première pression à chaque repas.
  • L’état d’esprit : accepter ce qui vient sera sans doute la meilleure façon d’aborder la situation. Une bonne communication de couple, du temps de détente et de repos, une organisation privilégiant le projet, du rire, de la bonne humeur et suffisamment de centres d’intérêt pour ne pas se focaliser sur un seul objectif, le bébé à venir. La confiance en ses propres capacités à procréer sera capitale et les activités artistiques ou art-thérapeutiques pourront être d’un bon secours, le cas échéant.
  • Un bilan biologique et micronutritionnel sera recommandé, notamment la vitamine D et le zinc.
  • Si les spermatozoïdes montrent une qualité amoindrie en nombre, formes, vitalité, il sera intéressant de faire un bilan du stress oxydatif et de respecter les règles d’hygiène de vie ci-dessus mentionnées.
  • Si le couple en difficulté a du mal à communiquer, ne prend pas le temps de se retrouver tranquillement, se nourrit régulièrement de junk food, présente des addictions, souffre d’un transit en pagaille –reflux, acidité, éructations, flatulences, ballonnements, gaz, parasites.. – et d’une immunité perturbée (virus, microbes, intolérances, allergies, infections chroniques), il sera presque vain, sans doute imprudent, à tout le moins précipité, de se lancer, en faisant fi des paramètres vitaux, dans une PMA où le corps est forcé de donner ce qu’il se refuse à faire, pour des raisons qui font sens pour lui. Rétablir le flux de la vie en soi est le meilleur moyen, le plus sain, le plus économique, le plus censé, le plus intelligent, pour pouvoir la transmettre.

Raissa Blankoff

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Article rédigé par Raïssa Blankoff