Faut-il bannir les bouteilles d'eau en plastique ?
Yves Miserey indique que selon cette étude, relatée dans Environmental Science and Pollution Research, « le plastique des bouteilles libère des perturbateurs endocriniens dans l'eau minérale. Ils pourraient avoir des effets sur la santé, y compris à faibles doses ».
Le journaliste explique que l’étude a été réalisée sur des levures génétiquement modifiées et des petits escargots d'eau douce, et note que « le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de 2 mois dans l'eau n'est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les bouteilles témoin en verre ».
« Dans 12 d'entre elles, les chercheurs ont noté dans l'eau des bouteilles en plastique une activité hormonale 2 fois plus élevée sur les levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines », ajoute Yves Miserey.
Le journaliste relève que « sans surprise, l'étude a déclenché une levée de boucliers des industriels des plastiques alimentaires. Le BFR, l'organisme allemand chargé de l'évaluation du risque, a publié un communiqué pour préciser que les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé ».
Yves Miserey souligne que « l'origine des perturbateurs endocriniens reste pour [les chercheurs] inexpliquée. Proviennent-ils du PET, d'un cocktail de plusieurs molécules du plastique ou de l'antimoine, un minéral utilisé dans la catalyse de plastiques et connu pour être un perturbateur endocrinien ? […] Secret industriel oblige, les toxicologues ont toutes les peines du monde à obtenir la composition précise des produits ».
Date de la dépêche : 21 avril 2009
Auteur : Laurent Frichet - TSAVO PRESSE
Source : www.sf-neuro.org/Le Figaro