La flore intestinale associée au syndrome métabolique lié à l'obésité.
Les auteurs ont trouvé que les souris dépourvues d'une composante
importante du système immunitaire inné, une protéine appelée TLR5, ont
développé des caractéristiques du syndrome métabolique comme un gain en
matière grasse et une résistance à l'insuline avec un changement dans le
microbiote intestinal. Les souris mutantes mangeaient aussi plus que
les autres. Le transfert des microbes intestinaux des souris mutantes
dans des souris n'ayant pas initialement de flore intestinale a fait que
ces dernières ont développé plusieurs traits du syndrome métabolique,
ce qui laisse penser que le changement microbien était probablement une
cause, plutôt qu'une conséquence, de l'apparition de la pathologie. Les
auteurs ont aussi séquencé une partie du matériel génétique des microbes
de la flore intestinale des souris mutées et pu identifier un ensemble
d'espèces bactériennes anormalement abondantes.
Les chercheurs proposent que des déficiences dans le système immunitaire
inné pourraient causer des changements dans le microbiote intestinal
qui induirait alors un signal inflammatoire à bas bruit. Ce dernier
pourrait à son tour influencer le signal via le récepteur à l'insuline,
faire augmenter l'appétit et conduire finalement à d'autres aspects du
syndrome métabolique.
Date de la dépêche : 03 mars 2010
Source : Information Hospitalière