La maternité protège du cancer
Damien Mascret explique que « l'idée provocatrice de Kara Britt et Roger Short, de l'université de Melbourne, repose sur des données scientifiques réelles qui concernent toutes les femmes. Premièrement, le fait de ne pas avoir eu d'enfant augmente le risque de certains cancers. On estime, par exemple, que chaque enfant induit, pour sa mère, une réduction de près de 10% du risque de cancer du sein. Le risque serait même réduit de moitié pour les femmes ayant eu un premier bébé avant 20 ans ».
« Mais une évaluation du risque uniquement centrée sur la maternité, est incomplète car les grossesses ne sont pas les seules «protections naturelles» qu'une femme peut espérer contre le cancer du sein. L'âge des premières règles joue aussi un rôle évident : une femme réglée à 15 ans voit son risque réduit d'un quart par rapport à celui d'une femme qui l'a été à 12 ans. […] », relève le journaliste.
Damien Mascret remarque que « les auteurs concluent un peu vite à l'effet bénéfique de la pilule en se focalisant sur les bons résultats d'une étude de l'université d'Aberdeen (Écosse) publiée l'an dernier en passant sous silence de nombreux biais méthodologiques. L'étude concluait à une réduction de 15% de la mortalité chez les utilisatrices de pilule ».
« Pourtant, au vu des données parfois contradictoires accumulées ces dernières années, il semble plus raisonnable de se contenter de rassurer les utilisatrices de contraception orale. Il est en tout cas abusif d'y voir un traitement préventif contre le cancer », ajoute le journaliste